Les jeunes d’Amnesty International lancent un appel aux partis politiques: "Nos Droits; et Nos Libertés en Premier"
Amnesty International-Maroc, organise le campus national des jeunes (18ème édition) à Bouznika à partir du 24 Septembre au 1er Octobre 2016.Les jeunes d’Amnesty lancent un appel, sous le slogan : «Nos Droits, et Nos Libertés en Premier », aux partis politiques engagés dans la campagne électorale des législatives les exhortant à élaborer une stratégie intégrée des droits humains dans leurs programmes électoraux,
Prendront part aux activités de ce campus environs 50 jeunes du Maroc, en plus de jeunes de certains pays du Moyen Orient & d’Afrique du Nord, et de l’Union Européenne, représentants des sections d’Amnesty international et d’organisations non gouvernementales activent dans le domaine des droits humains.
Le campus ayant acquis une réputation mondiale , constitue un modèle unique dans l’éducation des jeunes aux droits humains, et dans leur mobilisation pour contribuer efficacement à la protection des droits humains , la paix , la sécurité et le développement économique et social. Il est aussi l’occasion de permettre aux jeunes de différents horizons culturels dans l’élaboration de programmes d’action communs dans le but de répandre la culture de la tolérance, la solidarité et la lutte contre l’extrémisme, la violence et l’exclusion sociale.
Dans ce cadre, le programme du campus comprend des séances plénières, des groupes de travail , et une exposition ouverte à la réflexion et la présentation des initiatives réussies menées par les jeunes dans leurs pays respectifs dans le domaine des droits humains , et d’en tirer les enseignements pour contribuer à la planification et à la mise en œuvre des activités futures au sein du programme de lutte universelle pour la défense des victimes des droits humains dans le monde.
Durant les travaux du campus , les jeunes se pencheront sur la proposition et la discussion de nouveaux objectifs et domaines, et les priorités stratégiques , pour répondre aux conséquences négatives de la mondialisation sur les droits humains dans les dimensions civiles , politiques, économiques , sociaux – culturelles et environnementales.
Et en interaction avec les élections législatives du Maroc, les jeunes ont choisi, à cette occasion, le lancement d’une campagne, sous le slogan « nos droits et nos libertés en premier » pour inviter les partis politiques à renouveler leur engagement au respect des instruments internationaux des droits de l’homme.
Cette campagne qui va être dirigée par les jeunes d’Amnesty et leurs sympathisants en parallèle avec la campagne législative, vise à exhorter les partis politiques à donner la priorité aux droits humains dans leurs programmes électoraux, et exprimer leur engagement public en faisant des élections une étape de démarrage vers un Maroc d’après la Constitution de 2011, un Maroc différent qui sort de la phase de la Déclaration des droits et des libertés pour arriver à la phase du respect et la mise en œuvre des ces droits en pratique, et mettre à la tête des priorités le respect de la liberté d’expression et la liberté de croyance, et mettre fin à la discrimination et à la violence envers les femmes, éliminer la peur, et de souligner que les droits de l’homme sont la norme commune qui peut nous unir autour de la liberté, la dignité et la justice sociale, quelles que soient nos différences idéologiques, sociales et de genre .
Amnesty International estime que lorsque la démocratie est fondée sur le respect des droits humains et la primauté du droit, elle serait le meilleur moyen d’achever des progrès économiques et sociaux et de réaliser le développement.
Les jeunes d’Amnesty, en lançant la campagne «nos droits ,et nos libertés en premier » , appellent tous les jeunes à profiter de la période des élections législatives pour promouvoir des stratégies visant à améliorer la protection des droits humains , et de sensibiliser la démocratie , et d’engager des discussions ouvertes avec les candidats aux élections, et de tester la portée réelle des obligations en matière des droits prises par les partis politiques .
les travaux du campus débuteront le matin du dimanche 25 Septembre 2016, à dix heures du matin au complexe Moulay Rachid pour l’enfance et la jeunesse- Bouznika, par l’organisation d’une conférence de presse durant laquelle les jeunes présenteront « l’agenda des droits humains » proposé aux partis politiques à l’occasion des élections législatives en 2016.
Contexte :
Depuis 1998, Amnesty International – Maroc organise des « campus pour les jeunes » dans le but de préparer et éduquer une nouvelle génération de défenseurs des droits humains. Dans ses débuts, le campus des jeunes s’organisait à l’échelle nationale, et avec le temps il est devenu internationalement connu par la participation de jeunes militants de la région du Moyen -Orient et d’Afrique du Nord et de l’Union européenne et des États- Unis d’Amérique.
Les travaux du campus durent une semaine dans la plupart du temps , durant laquelle les participants s’étalent à partager leurs expériences et discuter des défis dans le domaine des droits humains , et les moyens de lutter contre les violations et plaider auprès des gouvernements pour intégrer les droits humains dans leurs programmes politiques et de développement.
Outre le renforcement des capacités et l’échange d’ expériences entre les jeunes , l’ objectif principal de ce campus international demeure la coopération au niveau régional entre les jeunes et de construire un vaste réseau de jeunes défenseurs des droits humains au Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA ) afin d’avoir un plus grand impact sur la situation des droits humains dans la région
Amnesty International estime que les jeunes, de part leur vitalité et leur aspiration constante pour l’avenir, s’ils ont l’occasion d’adhérer et de participer à la chose publique et la prise de décision , occupent toujours les lignes de front pour le changement social et démocratique et des droits humains. De même, les jeunes peuvent être entraînés par la marginalisation et l’exclusion à tomber dans l’abîme de l’extrémisme et de la violence.